Journée Diocésaine octobre 2018

Belle Journée Diocésaine du Diaconat, à la maison du diocèse de Raismes

 

Fort attendue des diacres et épouses, cette journée a bien rempli sa mission d’information et de réflexion. Le thème prometteur suscita grand intérêt : « Quel diaconat voulons-nous promouvoir dans notre diocèse pour les années à venir ?»

Cette question fut largement traitée par le père Alphonse BORRAS vicaire général du diocèse de Liège et théologien canoniste, auteur notamment du livre : « Quand les prêtres viennent à manquer ». Présent à toute la journée, notre archevêque Monseigneur DOLLMANN participa en duo avec notre intervenant, à la table ronde de l’après-midi.

 

Il ne s’agissait pas de faire table rase du passé mais de rappeler que le diaconat permanent est l’affaire de toute l’Église, pas seulement des diacres ; et d’évoquer un diaconat du troisième millénaire.

 

Alors que le ministère des prêtres est pastoral, celui des diacres, collaborateurs de l’évêque, s’articule autour d’une triple diaconie : Parole, Liturgie, Service. Cette trilogie ne se situe pas du côté pastoral au sens strict du terme. Notre charte présente bien le projet de l’Église diocésaine.

On note chez les diacres une grande diversité des missions, des engagements en Église, des lieux d’insertion ; le tout coloré par la profession. L’ordination confère une grâce pour la mission. L’objectif est avant tout de faire survenir le Royaume de Dieu, servir les êtres humains pour les faire grandir dans la foi et en humanité.

Avec le temps de la retraite, un risque menace : le glissement sur le terrain paroissial. Il devient nécessaire de trouver un équilibre, car les diacres ne doivent pas être de « super laïcs » ! Des laïcs compétents peuvent se voir confiés des ministères pour assumer différentes tâches en Église. De plus en fonction des besoins de l’Église et certaines circonstances, des diacres pourraient devenir prêtres ; or les diacres se réalisent souvent à travers le service.

 

D’autres points encore suscitèrent l’attention et les réactions de l’assemblée.

Notamment

la place du diacre dans la liturgie : un réel effort est à faire pour qu’il puisse vraiment et pleinement exercer son ministère dans la liturgie.

La lettre de mission sorte de descriptif des missions, en indique les grands axes ; mais ce n’est pas un cahier des charges et le mariage ne doit pas être fragilisé.

La relecture des missions pour les diacres et épouses est insuffisamment faite. Mais sommes-nous ouverts à l’avis critique pour grandir ? Avons-nous la capacité de rendre compte ? Cet aspect est à développer avec une évaluation plus institutionnelle tous les 4 ou 5 ans.

Les besoins de l’Église. Il est nécessaire de trouver un équilibre entre appels et besoins pour une Église plus diaconale. Toucher à un endroit fait bouger tout le reste. Les rapports des diacres avec prêtres ou laïcs en mission sont parfois laborieux. Le diacre est légitime de par son ordination. Or il arrive que la compétence du laïc en place s’oppose à la légitimité du diacre. Pour une Église plus diaconale, il faut articuler les ministères.

 

            La période actuelle est donc celle de l’entre deux. Le ministère diaconal est tourné vers l’avenir, avec la fidélité à l’Évangile. Dieu agit dans l’Église et les diacres vivent de la grâce de Dieu ; ils sont reliés au sacrement de l’ordination, dans la foulée des apôtres.

 

Cette longue journée fut vécue dans la joie des retrouvailles amicales ; ce fut aussi l’occasion d’accueillir Henri THIMISTER, diacre délégué diocésain du diocèse de Liège et son épouse Jeanne-Marie, sensibles à l’esprit de fraternité de ce ‘corps des diacres’ du diocèse de Cambrai. Bernard et Fernand, vécurent le soir en l’église Saint-Nicolas de Raismes le rite d’admission au diaconat permanent.

Et bien sûr furent fêtés dans la bonne humeur les anniversaires d’ordination des frères diacres.

Françoise,

pouse de diacre

 

Article publié par Cathocambrai • Publié le Samedi 08 décembre 2018 • 1883 visites

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