Témoignage Jean-Pierre Dupire

 

 

 

A la question posée dans l’invitation :

 

 Comment Diaconiat a pu modifier mon ministère diaconal ?

 

Je remplacerai le verbe modifié par conforter.

En effet, ce rassemblement de Diaconiat à Lourdes, m’a fait découvrir que l’Eglise voulait booster nos communautés par le fait des témoignages forts en émotion et à la fois plein de simplicité et de vérité donnés dés l’ouverture de ce rassemblement par des personnes en situation de fragilité qu’on ne rencontre pas souvent dans nos églises, et à qui on n’a pas l’habitude de donner la parole.

 

Comme je le disais Diaconiat n’a pas modifié, mais m’a conforté dans mon ministère en me faisant découvrir des facettes de souffrances de personnes qui ne franchissent plus, ou très peu le seuil de nos églises, du fait du regard qui juge, ou qui blesse.

Je pense notamment aux témoignages de chrétiens divorcés, ou divorcés remariés que j’ai pu entendre lors du forum les concernant.

Le forum auquel j’ai pu assister le vendredi 10 mai avait pour thème.

 

(La pierre qu’on rejeté les bâtisseurs est devenue pierre d’angle)

 

La thématique proposée étant ( Chrétiens divorcés, chemins d’espérance )

Ce forum a commencé par une présentation simplifiée mais conviviale des participants.

L’Evangile de Marc gestué sur le paralytique venant renforcer cet esprit de convivialité.

Nous avons eu le témoignage d’un prêtre qui accompagne des chrétiens en situation de séparation ou de divorce.

Il nous a rappelé cette phrase du Christ.

< C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on reconnaitra que vous êtes mes disciples >

Son témoignage était émouvant, il nous a notamment avoué son désarroi devant certaines situations.

Il nous a dit, au début, je croyais aimer.

Aujourd’hui, je sais que je ne sais pas aimer. Le chalenge de notre vie de chrétien, c’est d’apprendre à aimer.

S’en est suivi des témoignages d’enfants de couples divorcés qui exprimaient également leur souffrance devant la séparation de leurs parents.

 

Puis, les expériences vécues par des personnes vivant des séparations, et se sentant rejetées, ou pas accueillies par nos communautés chrétiennes.

< Je ne vais plus à l’église, car je souffre trop du regard des autres, et du fait d’être rejeté de la table eucharistique.>

 

< Le prêtre a refusé de me donner le corps du Christ lors des funérailles de ma maman.>

 

Devant ces souffrances, un défit s’offre à nous.

Comment accompagner ces personnes divorcées, et divorcées remariés pour qu’elles deviennent elles aussi bâtisseurs de notre église, et non des pierres rejetées des bâtisseurs que nous pensons être

Après cet événement je vais m’employer à être moteur pour nos communautés pour qu’elles changent leur regard et s’engagent pour le service de nos frères rejetés en leur donnant la place qui leur revient.

 

( Prière du groupe place et parole des pauvres,) Donne-moi ton regard. Cette prière figure derrière le cahier de la fraternité.

 

Je terminerai en citant deux exemples concret de l’après Diaconiat.

 

Le fait de porter le tee shirt lors de nos sorties < SERVONS LA FRATERNITE> témoigne de notre engagement, et occasionne souvent des réactions positives.

 

Lorsque je fais mes courses à Carrefour Denain, je prend un café dans la galerie marchande, et cela me fais rencontrer toute une population très etéroclite,et souvent loin de celle que l’on côtoie dans nos assemblées dominicales.

 

Et enfin cette phrase de St jean dans l’homélie du cardinal André vingt trois qui fait réfléchir, et résume bien ce dont je viens de témoigner.

 

 

 

                                                        Jean Pierre Dupire

                                                   ( Témoignage du 19 octobre à Raismes.)

 

 

 

 

 

 

  

 

 

Article publié par Cathocambrai • Publié le Dimanche 24 novembre 2013 • 1948 visites

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